- niquedouille
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niquedouille [ nik(ə)duj ] n. et adj.• 1654; de la rac. de nigaud, nicodème, et suff. péj. -ouille♦ Vieilli et fam. Nigaud, niais. Pique, niquedouille, c'est toi l'andouille ! (comptine).— Adj. « Je me suis trouvé assez niquedouille d'avoir failli payer pour d'autres » (Romains).
● niquedouille ou niguedouille nom (de Nicomède, nom propre, et suffixe péjoratif-ouille) Familier et vieux. Nigaud, niais.⇒NIQUEDOUILLE, NIGUEDOUILLE, adj. et subst.FamilierI.— Adj. Niais, nigaud. Synon. bêta. Comme il [Renan] assistait aux répétitions d'un petit à-propos assez niquedouille, d'un 1802, donné à la Comédie-Française en l'honneur de Hugo, je l'entendis déclarer qu'il ne s'était jamais autant diverti (L. DAUDET, Hérédo, 1916, p. 35). J'omets alors de dire à Maurras la chose importante qui m'avait amené dans son bureau, et mon air niquedouille nous fait rire tous les deux (L. DAUDET, Maurras, 1928, p. 112).II.— Subst. Personne niaise, nigaude. Synon. bêta, nigaud. Et toi qui t'amuses, depuis deux heures à me retourner sur le gril. Je suis un niquedouille, un Jean-Nivelle, un Cadet-Rousselle, un coquecigrue (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 93) :• — (...) Puisque je te dis que c'est la carrière... — La carrière, tatatata! Si pour des histoires de cul, tu te mets à me raconter que tu veux faire ta carrière, ça ne prend pas, niquedouille! Je ne suis pas né d'hier.ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 226.— [En position devant un nom de qualité] Niquedouille de + subst. Vous avez entendu, Messieurs, car je m'adresse à tous, la proposition de cette niguedouille de sonneur (ARNOUX, Abisag, 1919, p. 55).Prononc. et Orth. :[
], [nigduj]. Ac. 1935 : nique-, nigue-; LITTRÉ : nigue-; ROB. : nique-, nigue-; Lar. Lang. fr. : nique-, nigue-, nic-. Étymol. et Hist. 1654 Niquedoüille nom d'un personnage sot et ridicule [dans la bouche d'un paysan parlant patois] (CYRANO DE BERGERAC, Pédant joué, II, 2 ds Œuvres, éd. J. Prévot, p. 184 : Tenez, n'avous point veu Niquedoüille, qui ne sçauret rire sans montrer les dants?); 1690 subst. masc. niquedouille (REGNARD, Les filles errantes ou les intrigues des hôtelleries, I, 2 : Voilà un vrai niquedouille); av. 1763 id. niguedouille (PANARD, Chans. vaud., Œuvr., t. 3, p. 363 ds LITTRÉ). Prob. altération, à l'aide du suff. péj. -ouille, de Nicodème, v. nigaud et nicaise, FEW t. 7, p. 108b; v. aussi J. PRÉVOT, Cyrano de Bergerac poète et dramaturge, 1978, p. 154.niquedouille [nik(ə)duj] n. et adj.ÉTYM. 1654; de la rac. de nigaud, nicodème, avec l'élément -douille, de douillet « délicat, mou », avec infl. possible de andouille.❖1 N. f. ou m. Vieilli. Nigaud, niais… || « Voilà un vrai niquedouille » (Regnard). || « C'est une grande niquedouille » (Académie, qui note que le mot « s'emploie aujourd'hui surtout au féminin »).1 Tenez, n'avons-nous point vu Nique-douille, qui ne saurait rire sans montrer les dents ?Cyrano de Bergerac, le Pédant joué, II, 2 (1654).2 Adjectif :2 Je ne fréquente personne. Moins encore qu'avant si c'est possible. Je me suis trouvé assez niquedouille d'avoir failli payer pour d'autres.J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. XI, XXXIII, p. 305.3 Et cesse d'avoir cet air niquedouille.R. Queneau, le Chiendent, p. 369.
Encyclopédie Universelle. 2012.
